samedi 4 août 2018

Le Mans Classic 2018

ENFIN !!!!
Phrase d'accroche agressive mais c'est vraiment le sentiment qui se dégage prioritairement, 2 ans d'attente, quelques jours de préparatif, quelques kms de route et on arrive dans ce qui se fait de mieux dans l'événementiel automobile.
Cette année j'attends particulièrement le groupe C ainsi que le global endurance challenge (plateau de démonstration de voitures ayant courues les divers championnats d'endurance), je rejoins Rémi de https://www.facebook.com/crvirage/ pour rallier Nantes et rejoindre M. qui me fait la surprise de sa nouvelle acquisition, le tunnel traversant Angers n'aura jamais été aussi agréable, quelle sonorité !


Pour la première fois l'arrivée au Mans ce fera dès le jeudi avec comme objectif de profiter des derniers déchargements et du calme apparent. Première fois également pour M. et moi, l'on va enfin pouvoir entrer nos nouvelles autos dans les parkings clubs, M. au club Maserati France et pour moi via le club breton Vintage Racing Ouest Motorsport que je remercie pour tout au passage (https://www.facebook.com/vroumteam/). 

Après une arrivée tranquille et une installation dans nos clubs respectifs l'on arrive sur l'exposition centrale qui commémore les 70ans de Porsche.

Tout d'abord une Porsche 356 B Carrera GTL modifiée par Abarth pour la compétition, 21 exemplaires furent modifiés par Abarth avec ici le châssis 1002 qui outre sa quatrième place au Tour Auto 1960 se plaça 6ème à la Targa Florio 1961 malgré tout elle abandonna aux 24 heures du Mans.


Une 935, châssis 930 770 0910 qui mena sa carrière aux USA, victoire aux 12h de Sebring, elle fera malgré sa carrière américaine une escale aux 24 heures du Mans qui se signera par une 8ème place.

Porsche 956 châssis 117 dans sa configuration des 24h du Mans 1984, elle remporta cette édition ainsi que l'édition 1985. Elle abandonna l'édition 86, elle concouru de nombreuses courses de  1000km notamment à Spa, Hockeneim, Imola ...


Aux couleurs de l'écurie Freisinger cette 911 GT2 châssis WP0ZZZ99ZTS393002 couru les 24h du Mans 2000 (abandon) ainsi que de le championnat FIA GT et de nombreuses courses 1000km de Nürburgring et Fuji, 500km de Silverstone et Valencia, 24h de Daytona, ...

Après cette exposition l'on part directement vers la zone des déchargements pour espérer voir les derniers arrivants et en effet le choix fut le bon, voir décharger une 917 reste une vision rare.
Il s'agit de la 917 #008, une auto très importante, la première 917 des 25 917 à passer l'homologation FIA. Elle pris le départ des 24h du Mans avec Vic Elfort et Richard Attwood, elle abandonna au 21ème tour pour ensuite servir de banque de pièces pour les autres engagés de la racing team Gulf. 


Ci dessus (et dessous) l'on voit également la 908 châssis #004 qui couru aux 1000kms de Monza et de Spa. 

Une Carrera RSR attend sagement non loin de ses sœurs.


Il n'y a pas que des Porsches qui débarquent, quelques italiennes arrivent notamment avec cette Maserati 300S, châssis 3059. Elle couru pour le compte de Maserati, 1000km du Nürburgring (première), Grand prix d'Australie (première).

250 GT SWB, châssis #2069GT, une habituée des courses historiques.

Pendant que la piste est encore libre, Porsche organise une petite séance photo avec quelques modèles emblématique.
Carrera RSR 3.0, châssis 0020, en 1973 elle termina 14ème des 24h du Mans, remporta les 4heures du Mans et finira troisième de la Targa Florio.

Parmi les premières Porsche de course cette 356 SL (pour superlight), sur les 47 exemplaires seulement 8 furent conservés par l'usine pour courir.


Et cette 911 GT1, châssis 003, elle connut une très chargée année 1998 avec outre sa victoire aux 24h du Mans, des participations aux 1000km de Suzuka et le championnat des 500km (Silverstone, Hockenheim, Dijon, ...).

Pendant ce temps les voitures de la démonstration du Global Endurance Challenge patientent avant d'entrer dans leurs boxs. La Panoz GTR1, châssis 003, elle couru aux 24h du Mans 1997 mais abandonna, elle effectue aussi le championnat FIA GT. Retour dans les épreuves en 2003 pour les 1000km du Mans, en 2004 12h de Sebring (9ème) puis retour sur les terres mancelles qui se soldera par un abandon et une 14ème place aux 1000km de Spa.



Juste derrière la Panoz cette Toyota GT-One patiente également, petit historique pour celle ci, seulement une participation aux 24h du Mans 1999 qui se soldera par un abandon sur crevaison malgré une première place aux qualifications.


L'objectif du vendredi est de couvrir un maximum de piste, je me gare avec le club Vintage Racing Ouest Motorsport juste derrière la passerelle Dunlop, l'une des premières voitures que je rencontre est la dernière supercar Porsche, la 918. Pour une fois elle n'est pas grise ou noire mais Mexico Blue, bémol sur les jantes noires malheureusement.

J'arrive pile à l'heure pour la fin des parades avec une belle Espada et une Miura.


Je m'excuse à partir d'ici les photos vont être très répétitive mais la chaleur aidant ainsi que l'omniprésence des grillages font que je me suis contenté de la tribune des stands, reposant ceci dit.

Le Global Endurance se met en piste, la seconde Panoz du week-end apparaît, il s'agit de la LMP-1 Roadster S châssis 01 avec un assez gros palmarès. Outre une 7ème place aux 24h du Mans 1999 et une 8ème place pour l'édition 2000, elle participa aux championnats American Le Mans Series et SportsRacing World Cup ainsi qu'aux 12h de Sebring.     

Et oui, du Diesel au Mans Classic mais il s'agit de la Peugeot 908 HDI châssis 04, 3ème des 24h du Mans 2008, gagnante des 1000km de Spa 2009, 6ème des 24h du Mans 2009, 2 abandons en 2010 aux 24h du Mans et 1000km de Spa.

Ferrari 550 Maranello châssis 107617, gros historique de 2001 à 2005, championnat des 500km et 24h de Spa chaque années.

Mc Laren F1 GTR, châssis 13R, elle ne couru qu'au Japon.


Saleen S7R châssis 015R, qui courra en 2002 les 24h de Daytona et les 12h de Sebring, en 2004 les 1000km de Monza, du Nürburgring, de Silverstone, de Spa, 24h de Spa, ainsi que le championnat FIA GT et 2003 à 2006.


Il y avait également quelques Maserati MC12, ici en version dénudée sans décoration de course.

Jaguar Xjr 15, l'un des 53 exemplaires produits. Sur châssis de XJR 9 elle fut réalisée pour participer au championnat 'Jaguar Intercontinental Challenge'.

Une art-car dans ce plateau, la Porsche GT2 châssis WPOZZZ99ZWS393012 qui aux mains de F. Lafon et J-P. Jarier s'imposa aux championats GT FFSA en 1998/99.

Pendant ce temps quelques autos se ravitaillent.


Place à la démonstration du Groupe C, avec une Jaguar XJR8 châssis J12C187, première place aux 360km de Jarama et 1000km de Monza et Fuji.

Et une XJR9, J12C387, peu de courses mais une notable cinquième place aux 24h du mans et une victoire aux 1000kms de Spa.

Une Spice SE90C, châssis 017, qui abandonnera aux essais des 24h duMans 1991 sur accident.


Une Lola T92/10, une groupe C malheureuse, qui a terminée sa mise au point pile au moment de l'annonce de l'arrêt définitif du Groupe C.

Maserati 250F, châssis 2531, équipée d'un moteur V12, elle abandonna au GP de Monza 1957.

Maserati MC12, la supercar de Maserati, déclinée en version route et course.

Alfa Romeo Giullietta SZ.

Une autre 250 GT aux couleurs de l'écurie Francorchamps, #2445GT qui sera accidentée aux 24h du Mans 1962 et reçue par la suite une carrosserie Drogo avant de revenir vers une carrosserie plus classique. Elle concourue également aux 1000km de Paris (11ème), aux coupes de Bruxelles (2nd), ...

Et encore une autre 250 GT de l'écurie Francorchamps, #1811GT, elle aussi ne terminera pas l'épreuve mancelle mais remporta les coupes de Paris avec Jean Beurlys célèbre pilote belge.


Pas de courses historiques sans Shelby Cobra.

Ferrari 275GTB/4.

Du coté français on note la CD SP66, à l’initiative de Charles Deutsh ce prototype très profilé décroche le soutien de Peugeot qui assura la motorisation avec un moteur de la Peugeot 204 développant 110ch. L'engagement aux 24h du Mans, les 3 autos abandonnèrent, accidents et panne ...

La seule 250 LM de cette édition, #5907GT avec un beau palmarès, victorieuse des 12h de Reims, des 9h de Kyalami, ...

Iso A3C competizione de 1965.

Les GT40 sont en nombre avec ici P1029, bien connue des événements Peter Auto.

P1079, malheureusement connue pour son crash aux 24h du Mans avec le pilote Willy Mairesse.

Alpine Renault M63B, châssis 1708, il s'agit en fait d'un châssis de M64 avec la carrosserie de la M63. Pour nourrir ses ambitions sportives Alpine développa 5 exemplaires de M63 sur la base du 4 cylindres Renault Gordini, malgré les 95ch la voiture monte jusqu'à 220kmh dans la ligne droite des Hunaudières grâce à son aérodynamisme.

Chez Artcurial en tête d'affiche l'une des 2 300sl suédoises, ce SL papillon n'a que 67000km d'origine.

Mon coup de coeur personnel de cette vente, même si pas en vente mais en simple exposition cette 935 Kremer K3. Construite pour le célèbre Walter Wolf, ce dernier cherchait la remplaçante de sa Lamborghini Countach LP400S, Wolf jetta son dévolu sur la 935 qui remporta l'épreuve d'endurance mancelle cette année là. 
Seul soucis convaincre Porsche de vendre premièrement une 935 et deuxièmement de la faire homologuée, c'est alors que Kremer racing entre en scène. Ils vont construire un modèle à 98% semblable à l'exemplaire victorieux des 24h du Mans ! Même moteur, même ratio de boite de vitesses, même carrosserie en Kevlar ... 
Il vendit sa K3 en 1987 en suisse pour la remplacer par une M1 Procar (roadlegal) et ensuite jeta son dévolu sur la 288GTO.

Une Marcos Mantis GT3, construite à 5 exemplaires dans cette configuration GT3 cette Mantis à moteur V8 Ford a couru pour le championnat belge de grand tourisme ainsi qu'aux 24h de Zolder.

Outre la course Le Mans Classic rassemble de nombreux clubs, au total 8500 voitures !
Au club Maserati France, une Ghibli dans une teinte sublime et une Bora dans un surprenant jaune.


Chez Aston-Martin une des 99 DB AR1, tout simplement une DB7 re-carrossée par Zagato.

Chez Lamborghini France, une belle Espada accompagne une Murcielago SV ainsi qu'une Countach.



Chez BMW une rare 1600GT ainsi qu'une Z8, son design ne vieillit vraiment pas.


L'immense espace Porsche, impossible de tout lister devant les longues lignées de 911 ...
Petit arrêt devant cette 993 Carrera RS et une superbe préparation avec un schéma de couleurs original.


Gros coup de cœur avec cette 968 Clubsport, cet exemplaire vendu neuf au Japon fut rapatrié en 2015 en France, 1923 exemplaires et beaucoup moins dans cette teinte Speed Yellow.

Outre les clubs le passage à l'exposition du Mans héritage est obligatoire, on y retrouve ici la Venturi 500LM châssis 005. En 1993 elle couvrit 262 tours des 24 heures du Mans la classant 27 ème. Elle couru ensuite de 1994 à 1997 dans diverses épreuves telles que les 4h de SPA, 1000km de Suzuka ...


La conclusion va être simple et rapide, vivement 2020 !