mercredi 10 mai 2017

Tour Auto 2017

Voici un événement que j'affectionne particulièrement, le Tour Auto ! Pour 2017 la 26ème édition se déroulera de Paris à Biarritz avec le départ traditionnel au Grand Palais ainsi que pour la première fois un passage en Bretagne. 242 inscrits arpenteront les plus belles routes françaises le tout ponctués d'épreuves sur circuit (Le Mans, Val de Vienne, Albi et Pau-Arnos) et sur spéciales dont une de nuit.

J'ai pour objectif de suivre le Tour Auto depuis le circuit du Mans jusqu'à mes terres Morbihannaises.

L'on commence avec une Porsche, obligatoire tant la marque à couru, avec ici une Porsche 911 2litres.

De la carrosserie italienne avec l'Alfa Romeo Giulietta Sprint par Zagato en 1961.

Ferrari 250gt swb châssis 2129gt, victorieuse du Tour Auto 1960 et seconde des 1000km de Paris avant de participer en 1961 au Grand prix de Spa, de Rouen et de Bruxelles ainsi qu'aux 24heures du Mans qu'elle échoua à terminer.


Suivi de 2445GT, cette 250gt swb fût recarossée en Drogo en 1962 mais en 2014 retrouva sa carrosserie originelle pour se faire certifier par l'usine en 2016.

Continuons avec les Ferraris avec cette 308 groupe IV, châssis 24783, une conversion non officielle par Serena, l'agent Ferrari de Barcelone. Cependant elle reçu tout de même le certificat de véhicule d'intérêt historique par le département Classiche malgré une courte carrière (3courses seulement).


Le parking extérieur vaut également le détour.
Venturi Coupé 200, ne pas se fier aux prises d'air de capot et de roues arrières non d'origine.

Z3 M dans une configuration fortement désirable, Imola Red.

Ferrari Dino 246GTS. S pour Spyder, en effet le toit disparaît derrière les sièges lorsque l'envie se fait sentir.

Autre Spyder (quel transition), sur base du Boxster 987 cette fois. Au programme allègement, châssis abaissé, puissance légèrement à la hausse (+10ch) et disparition de la capote électrique pour un couvre chef manuel. 1944 exemplaires au total.

Une rare Jidé est également présente en visiteur, J.Durand donna ses initiales à la marque. Environ 150 exemplaires de cette petite berlinette de compétition furent construites, la production s’arrêta en 1982.

Après un long moment je préfère quitter Le Mans pour ne pas prendre trop de retard sur le programme. Je préfère m’arrêter en rase campagne au calme.

Les premiers concurrents arrivent, cette Alfa Romeo Giulietta Sprint Veloce de 1957 décide de marquer une pause méritée, la fatigue se lie sur le visage des pilotes...


Revoici la 250gt swb aux couleurs de l'écurie Francorchamps qui passe à toute vitesse. Quelle musique !

Ford Lotus Cortina de 1965. A la demande de Ford Angleterre pour courir dans le championnat de voitures de tourisme Lotus prépara des versions sportives dérivées des Cortina de base.

Direction Saint-Malo pour passer la nuit, les participants s'offrent un petit passage dans la citadelle avant de se retirer pour une courte nuit. La 308 Gr IV s'engouffre dans les petites ruelles.

Pendant qu'une BMW 3.0 CSL marque une petite pause.

La ligier JS2 DFV arrive dans un vacarme ahurissant.
Il s'agit de l'un des 2 exemplaires équipés d'un V8 Cosworth (au départles  JS2 concourrait en V6 Maserati puis en 1975 avec le V8 Cosworth).
Cette exemplaires remporta le Tour de France en 1974, ainsi qu'une seconde place aux 24heures du Mans 1975.


De nombreux passionnés profitent du passage du Tour Auto, ici en Maserati Karif.

Réveil de bonne heure avec comme objectif de voir les premiers concurrents. direction le Cap Fréhel sous un froid difficilement supportable, entrecoupé d'averses glacées, l'attente fut longue et pénible mais voir une 250gt swb de bon matin ça vaut bien le froid enduré


Les GT40 règnent en maître dans les courses historiques, le Tour Auto n'y échappe pas.
Petit doute cependant, le châssis P/1029 aurait été détruit donc nous sommes peut-être présence d'une réplique.


Idem pour les Cobra, omniprésente en compétition historique.

Un peu de chauvinisme avec cette Jidé.

Place aux 911 avec cette RSR 2,8litres de1973.

911 RS 3,0litres de 1974 délivrée neuve à l'écurie Almeras, elle changea de main plusieurs fois tout en gardant son origine française, elle fut restaurée de 2001 à 2005 aux couleurs "défense mondiale". Son palmarès comprends la participation au Tour Auto de 1974 et 1975 ainsi la championnat de course de côte qu'elle remporta dans sa catégorie groupe IV.

Italie maintenant avec cette 308 Groupe IV (malheureusement une conversion).

Lancia Stratos HF 1974.

Dino 246 GT venue tout droit du Québec.

Ensuite direction le Morbihan pour la spéciale des roches du diable.
Par chance le virage ou je me situe est propice à beaucoup d'actions, la moitié des pilotes sont partis à la faute à cause d'un virage droit peu visible !
Porsche 356 Pré-A sous la neige, et oui en pleine journée nous avons eu le droit à quelques flocons.

Morgan Plus 4 SuperSport de 1962.

DB HBR5 1960.

Porsche 904 GTS 1963.

Alfa Romeo Giulia Sprint GTA.

J'arrive ensuite à Port Louis ou malheureusement je loupe les dernières autos qu'il me manquait et je le regrette amèrement ... (la BSH, Maserati 200, Ferrari 275 ...)
Mais je retrouve cette Panhard Monopole X89, créée par l'écurie Monopole Courses en 1956, Panhard confie la représentation en course de la marque, pour les 24H du Mans 1956,1957 et 1958. L’aérodynamique élaborée de ses modèles permet de compenser le petit moteur by-cilindres de 745cm3 de cylindrée.
Les résultats n'étant pas à la hauteur (abandons pour les 2exemplaires engagées au Mans en 1956, 18ème et abandon pour l'édition 1957, pour 1958 3 Monopole furent engagées, une seule ralliera la ligne d'arrivée). Panhard décida de confier à DB la tache de défendre Panhard en course.          

Bmw M1.

Devant les remparts de la citadelle de Port Louis une Porsche 550 Spyder.

Pendant qu'une Ferrari 250 Lusso se place devant l'entrée.


dimanche 12 mars 2017

Le Mans Classic 2016.

Juillet 2016, une date qui fait vibrer tous les passionnés, cette date annonce une nouvelle édition du Mans Classic. Depuis 2002 l’événement créé par Peter Auto est devenu une référence dans la calendrier des événements automobiles classiques. 123000 spectateurs sont venus admirer 550 voitures engagées pour courir et 8500 voitures de collection réparties dans l'enceinte parmi 180 clubs.

Le flot de voitures intéressantes est ininterrompu, que ce soit dans l'enceinte ou aux alentours du circuit.

Voici tout d'abord une superbe 575 Superamerica, basée sur la 575 Maranello et contrairement à la 550 Barchetta qui dispose d'une toile classique la Superamerica dispose elle d'un toit en dur.
Accompagnée d'une F12 Tour De France en arrière plan.


Porsche décida sur la base de la récente 991 de construire un hommage aux 911 R de 1967. 991 exemplaires de cette nouvelle R tournant autour du 6 cylindres à plat fort de 500ch, d'une boite manuelle et d'un allègement qui laisse 1350kg à la balance.


993 Porsche Carrera RS.


Porsche 930 Speedster.

Alfa Romeo était également dans la liste des constructeurs présents avec sur leur stand en plus d'une GTAm une Tipo 33/3 Le Mans de 1970.



Chez Jaguar, l'unique XJ13 de 1966, construites spécialement pour les 24h du Mans elle ne pris jamais la piste. Son V12 5L de 502ch lui permirent d'établir un record de vitesse sur le circuit d'essai MIRA, 259kmh !
Après son record, Jaguar voulut pour promouvoir la E-type V12 en réalisant un clip vidéo, toujours sur le circuit MIRA elle fut victime d'une crevaison suivit d'un grave accident, la carrosserie sera gravement touchée.

XJR-9, châssis 488, en 1986 Jaguar demanda à l'écurie TWR Racing (qui dominait les championnats de voiture de tourisme avec sa aJaguar XJS) de gagner l'épreuve mancelle. 1986 et 1987 ne furent pas glorieuses avec des abandons, mais en 1988 Jaguar débarqua au Mans avec 5 XJR-9 équipées du V12 de 7.0L et 700ch, 3 finalisèrent la course respectivement première, quatrième et seizième position. Année de victoire pour Jguar qui remportèrent en plus le championnat du Monde groupe C avec 6 victoires sur 10.

Sur le stand BMW un BMW 507 Roadster.

Réplique fidèle de la BMW 328 Touring qui termina 5ème des 24h du Mans 1939.

Bmw 3.0 CSL.

Porsche 935 de 1979, châssis 009-00030 qui participa 4 fois aux 24heures du Mans (2ème en 1979, abandon en 1980, 6ème en 1981 et 11ème en 1982).
L'historique de courses de cette exemplaire ici : http://www.racingsportscars.com/chassis/results/009%2000030.html


Cette année Le Mans Classic proposait une très intéressante exposition de camions transporteurs, Exposition peu courante mais de taille, elle rassemblait quelques uns des plus beaux transporteurs qui remplissait les circuits de l'époque.
Ici un AEC de 1967 conçue pour l'écurie Gold Leaf Team Lotus Formula 1.


Un transporteur OM 150 habillé par Rolfo pour l'écurie Ferrari,

Sur le toit d'un des camions transporteurs les plus célèbres des courses et des passionnés automobiles la Jaguar Type D châssis XKD 561. Elle participa entres autres aux grands prix de Rouen (7ème place) et de Silverstone (6ème place) avant de subir un accident à Spa.

Le camion en question est le célèbre Commer de l'écurie écosse. Prévue pour contenir 3 véhicules, l'équipe et l’outillage. Il fut vendu en même que la collection Ecurie Ecosse de Dick Skipworth pour un total de 8,8 million de livres, le Commer a lui seul 1,8millions £.

Porsche 934 châssis 930-670-0168 avec un très gros palmarès, victoire au DRM Nurburgring en 1976, abandon aux 24 heures du Mans 1978 et 24 heures de Daytona. L'historique de courses de cette exemplaire ici :
http://www.racingsportscars.com/chassis/results/930%20670%200168.html

Delage D6-70 bi-place de 1936, châssis 50688. Née sous forme d'une berlinette rouge carrossée par Figoni cette Delage était prévu pour les 24h du Mans 1936. Ne pouvant être engagée elle participa à de nombreux concours d'élégance puis à quelques épreuves dont les 24h du mans 1937 (4ème place) avant de recarrossée l'ensemble par Figoni en bi-place de course en vue de gagner du poids (156kg furent gagnés). S'en suit de nombreuses courses dont les 24h de SPA ou elle finira seconde, plusieurs propriétaires, une disparition pendant 37ans. Proposée à la vente londonienne de RM Auctions en 2007 elle resta invendue.

Talbot Lago ex monoplace décalée 1939. Châssis 90130, 3ème au grand prix de l'Automobile Club de France, 4ème à Pikes Peak 1939. L'historique de courses de cette exemplaire ici :
https://numeroschassistb.com/2016/02/13/talbot-lago-monoplace-decalee-90130/

Alfa Romeo TZ 1964, châssis 750081, 

Ferrari 250 LM de 1964, numéro de châssis 5907, victorieuse aux 12 heures de Reims et aux 9 heures de Kyalami.

Porsche 910 châssis 910-022, palmares assez malchanceux avec des abandons aux 6 heures de Watkins Glen 1972 et au 24 heures de Daytona 1973.

Porsche 911 RSR 3.0 de 1974. Châssis 911-460-9116, 5ème pour l'édition 1975 des 24 heures du Mans mais victoire de sa catégorie, 4ème des 6 heures du Mugello.


Le plateau des Groupe C, 


Lola T92/10 de 1992. Châssis HU01, abandon aux 24 heures du Mans 1975 et 5ème aux 1000km de Suzuka.

CK6-01 esl le premier châssis des 962 revisitées par Kremer, elle couru au Japon. Kremer ainsi que d'autres écuries clientes décidèrent de retoucher le châssis, Kremer décida de le reconstruire en carbone.

Porsche 962 de 1989, châssis 141 qui a couru pour Dauer Racing.

L'un de mes meilleurs moments du week-end, découvrir sur le stand Maserati l'Aston Martin Vanquish Roadster Zagato ! En 2004 Aston Martin s'associe à la maison italienne Zagato avec pour objectif de se montrer dans les concours d'élégance mondiaux (Villa d'Esta, Pebble Beach, ...). 
A la base cette Vanquish est un exemplaire de pré-série qui servit de voiture de presse au lancement de la Vanquish, avec ses 13000miles elle fut choisi pour être expédiée à Milan chez le sorcier Zagato. Zagato la conserva un temps avant de la vendre à un collectionneur américain. 




Bmw M3 E30.

Marcos TSO, comme tout les petits constructeurs anglais Marcos à eu une vie tumultueuse avec fermeture et réouverture à la clef ... Mais en 2004 dans les mains d'un nouveau propriétaire Marcos renait de ses cendres avec à la clef la TSO, équipée d'un moteur Chevrolet Corvette. Mais en 2007 nouvelle fin pour Marcos, apparemment seulement 6 voitures seraient sorties des chaines avant un nouveau stand-by de la marque.

Bmw 327 Roadster.

Ferrari 330 GTC.

Une des grosses surprises de cette édition, la Bristol 407 Viotti Drophead, châssis 6152. L'acteur Peter Selles convint Bristol de lui vendre le prototype de la 407 carrossée par Viotti pour le salon de Turin de 1962.

Une fort belle De Tomaso Pantera.


Un sacré duo ! C'est ça le Mans Classic, de la variété !

Digne successeur de Yellowbird la Ruf CTR1 fameuse dévoreuse de l'enfer vert (Nürburgring), la CTR2 basée sur la 911 génération 993. 520ch ou jusqu'à 580ch pour les derniers exemplaires accompagnèrent un kit carrosserie en kevlar et un poids contenu de 1300kg. 0 à 100kmh en 3.5secondes, 354kmh en vitesse de pointe, de quoi rivaliser avec les supercars de l'époque, f50 en tête.

Pour cette édition 2 Lamborghini Miura ont répondus présents. Assurément  l'une des plus belles voitures au monde !


Ferrari Daytona, l'un des premiers 500 exemplaires facilement reconnaissable avec sa face avant dites "plexi".

Bentley S1 ou S2 cabriolet.

Bentley S3 Continental dites "chinese eyes" en référence à son regard.



Maserati Khamsin dans un coloris marron de fort bon gout !

La joie du Mans Classic c'est de voir que le spectacle n'est pas que sur la piste, dans l'enceinte mais aussi dans les simples parkings avec une Mercedes 300 SL Roadster parmis la flotte de visiteurs.


Les parkings permettent aussi de rencontrer des "anglaiseries" comme on les surnomme, les anglais ayant une forte proportion de petits constructeurs et de kit-car. Prenons exemple avec Rochdale, petit contructeur de voitures de sports en fibre de verre de 1948 à 1973 avec ici son modèle le plus célèbre, l'Olympic, environ 400 exemplaires.


Bmw Z8, de loin j'ai enfin pensé rencontrer une Alpina mais non, ce modèle possède simplement les jantes.

Un rarissime Mitsubishi Pajero Evolution, fin 1996 afin d'homologuer les voitures de Rallye Raid les constructeurs doivent utiliser des véhicules de série. C'est ainsi que naît le Pajero Evolution, 280 chevaux et 3500 exemplaires.


On ne présente plus les Alpine A110.

De Tomaso Pantera pendant que le soleil s'éteint peu à peu.

Bien cachée dans les campings une Pagani Zonda.

Il est temps de clôturer ce week-end magique ... 
Le rendez vous est déjà pris pour l'édition 2018 ! Avec, je l’espère, cette Aston Martin V8 Vantage Zagato.